OCTOBRE ROSE/ COMMEMORATION CONJOINTE DES MINISTERES DES MINES ET DU PETROLE
À l’occasion de la commémoration de la campagne Octobre Rose, dédiée à la lutte contre les cancers féminins, les Ministères des Mines et du Pétrole ont conjointement organisé une conférence-débat ce vendredi 18 octobre au sein de l’Immeuble du 2 Décembre, afin de sensibiliser leur personnel féminin aux méfaits des maladies cancéreuses.
L’allocution du Ministre des Mines a officiellement ouvert cet événement commémoratif. Gilles Nembé a lancé un message poignant sur la nécessité de faire d'Octobre Rose plus qu'un simple mois de sensibilisation. Selon lui, et conformément à l’orientation donnée par les Autorités de la Transition, la lutte contre les cancers ne peut être confinée à un seul mois de l'année, d'où la nécessité de prolonger les efforts au-delà du mois d'octobre, soulignant que la lutte contre le cancer doit être constante tout au long de l'année.
L’autorité ministérielle a par ailleurs mis en avant l'importance de la prévention et du dépistage pour contrer ces pathologies. A cet effet, il a encouragé les femmes à collaborer avec les autorités sanitaires pour prendre soin de leur santé et celle de leurs proches, tout en se félicitant des avancées scientifiques réalisées dans la lutte contre les maladies cancéreuses. Il a assuré les femmes que des mesures d'accompagnement seront mises en place pour les soutenir dans cette lutte.
Enfin, le Ministre des Mines a insisté sur un aspect souvent négligé, à savoir le soutien aux personnes atteintes de cancer. À ce propos, Gilles Nembé a dénoncé la stigmatisation qui entoure très souvent les malades, rappelant que le cancer ne choisit pas ses victimes et peut toucher n'importe quelle femme. Il a souligné les réalités difficiles auxquelles sont confrontées les malades, ainsi que leurs proches, et a appelé à une prise de conscience collective et à une solidarité accrue à leur égard.
La conférence-débat a été animée par le Dr IGABOUYI MOUSSADJI Épouse MINTO'O, Oncologue médicale à l’Institut de Cancérologie d’Akanda a axé son exposé autour des thèmes suivants : les facteurs de risque de survenue du cancer, les moyens de prévention, et des invites à consulter dès l’apparition de signes particuliers sur le corps, voire même en l’absence de symptômes apparents. «C’est ça le principe du dépistage. Même lorsqu’on n'a aucun symptôme, on va voir le médecin pour savoir ce qui se passe, ou ce qui peut se passer au niveau du corps ou du sein, pour éviter d’arriver à des phases où le cancer est tellement avancé qu’il n’y a pas de grandes chances d’en guérir».
La spécialiste a rappelé les chiffres-clés des cancers au Gabon. Ainsi nous apprenons que « Le cancer du sein est le premier cancer de la femme au Gabon, suivi du cancer du col de l’utérus. En termes de traitement, l’Institut de Cancérologie d’Akanda réalise près de 2000 chimiothérapies en hospitalisation par an. Pour l’année 2023, nous avons réalisé plus de 1500 chimiothérapies chez les adultes comme chez les enfants. Nous avons malheureusement enregistré des décès. 19 % de décès très exactement parmi les patients hospitalisés. On pourrait croire que 19 % c’est peu, mais en termes de décès, c’est énorme. C’est dire que la prévention nous évitera d’arriver à ces phases terminales où on ne peut plus faire grand-chose pour les patients».
La commémoration d’Octobre Rose au sein de ces deux ministères se poursuivra le vendredi 25 octobre, avec des activités sportives, dont une randonnée à l’Arboretum Raponda Walker, au nord de Libreville.