Visite ministérielle conjointe
En visite d’inspection à la mine de fer de Bélinga, dans l'Ogooué-Ivindo, une délégation conduite par Gilles NEMBE, Ministre des Mines, et sa collègue Parfaite AMOUYEME OLLAME, en charge du Commerce, des PME/PMI et des activités génératrices de revenus, par ailleurs fille de la province, a été l'occasion pour les membres du gouvernement de s'imprégner des avancées sur ce site.
Suite à cela les membres du gouvernement ont tenu à rassurer les populations sur les contours de ce projet minier, et ses retombées économiques.
Gille NEMBE a d'abord rappelé que le gisement de Bélinga fut découvert en 1895, mais reste toujours inexploité pour plusieurs raisons, la première de ses raisons étant la mise en place d’un modèle économique permettant d’assurer la rentabilisation des infrastructures. Pour que le projet soit viable, a-t-il expliqué, il faudrait une circulation nationale supérieure à 40 millions de tonnes de fer/an.
Ceci signifierait une mutualisation des capacités entre les gisements de fer de Belinga et Baniaka et le gisement de manganèse de Okouma. La voie de chemin de fer actuelle et le port d’Owendo ne permettent pas de rentabiliser l’opération.
Pour la phase d’exploitation à venir, a-t-il déclaré, il sera nécessaire de construire un chemin de fer qui partirait de Bélinga pour Booué, avant de continuer jusqu’à Mayumba. Et d'ajouter que Bélinga ne devrait être opérationnel que "dans 5 à 9 ans" en fonction des avancées actuelles.
Contrairement à la supposée mise en exploitation annoncée par le régime déchu, nous sommes toujours sur un gisement en phase d’exploration. Les 14000 tonnes qui avaient été expédiées rentraient dans le cadre de tests", a dit le ministre.
Gilles NEMBE, comme Parfaite AMOUYEME OLLAME, ont appelé les populations à faire preuve de patience quant à l'aboutissement de cet ambitieux projet minier.
Il est difficile de changer en 11 mois une décennie d’erreurs... ils ont aussi tenu à rappeler la détermination des autorités à tenir leurs promesses. Avec des réserves estimées à 700 millions de tonnes, la mine de Belinga emploie aujourd’hui près de 750 personnes et pourrait générer entre 4000 et 5 000 emplois de plus.
Les ministres ont également confirmé que la priorité pour plusieurs de ces emplois sera donnée aux jeunes des villes avoisinantes et originaires de la province.